De tout temps l'homme a aimé contempler un joli corps de femme, avec ou sans artifices. Et le peintre, ou le sculpteur, aura toujours l'avantage sur le photographe de pouvoir regarder deux fois son modèle, de l'observer en nature et en train de se faire. Dès lors, quoi de plus naturel que de se le représenter en peinture et l'artiste du XIXème siècle s'impose comme un incontestable spécialiste du genre. La femme a perdu ses formes avec l'arrivée de l'art moderne, les nus académiques, désormais jugés vulgaires, ont été mis à l'index. Doit-on continuer a en avoir honte ? La question semble redevenir d'actualité. On entend généralement par "nu académique", d'abord un grand dessin abouti, ensuite une peinture ou encore une sculpture représentant un nu ou, rarement, plusieurs. L'académie se fait d'après un modèle vivant et c'est par ailleurs le nom donné aux cours de nu dispensé obligatoirement jusqu'en 1970 dans les écoles
L'État achète plusieurs collections de ces albums, de cinq à quatorze selon les années. On en connaît les destinataires par une unique liste établie à l'occasion du Salon de 1880. Du ministre de l'Instruction publique au sous-chef du bureau du Personnel et des Travaux d'art, les destinataires sont au nombre de huit, auxquels s'ajoutent deux services : la bibliothèque de l'École nationale supérieure des Beaux-arts et la bibliothèque de l'administration des Beaux-Arts, ce dernier service n'est pas identifié. Actuellement, cinq institutions - au moins - possèdent une ou plusieurs collections de ces albums : - les Archives nationales conservent une collection de neuf albums, des années 1864 à 1868, 1872, 1875 à 1877 et une autre de trente-trois volumes des années 1864 à 1901. Il manque, dans cette dernière, les années 1885, 1889, 1892 et 1896, le Salon de 1871 n'ayant pas eu lieu, enfin l'album de 1886 est en double exemplaire, - la Bibliothèque de l
Jefferson David Chalfant, American, 1856 - 1931 Bouguereau's Atelier at the Academie Julian, Paris 1891 Sous le Second Empire, Rodolphe Julian ouvre des ateliers de peinture et de sculpture au 31 rue du Dragon, dans les locaux qui sont actuellement ceux de l'ESAG Penninghen. Les ateliers de peinture seront dirigés par William Bouguereau et Gabriel Ferrier, par Jean Paul Laurens et Benjamin Constant, et l’atelier de sculpture par Alfred Bramtot et Henri Doucet. L’objectif de l’enseignement est de préparer les élèves à entrer à l’Ecole des Beaux-Arts, à concourir pour le Prix de Rome ou à présenter leurs œuvres aux Salons. L’enseignement est basé sur la tradition académique, aux règles très strictes. L’apprentissage du dessin débute par la copie d’après gravure. L’étude des « plâtres » permet ensuite à l’élève de se familiariser à la fois avec l’Antiquité et avec « l’effet », c’est-à-dire les différentes valeurs et les demi-teintes. Ensuite seulement, l’étudiant est autoris
Jules Garnier, peintre et illustrateur, considéré comme "pompier", est né à Paris le 22 janvier 1847, puis décédé à Paris le 25 décembre 1889. Ne pas confondre avec son célèbre homonyme, l'architecte de l'Opéra de Paris, Jean Louis Charles Garnier, né à Paris le 6 novembre 1825 et mort dans la même ville le 3 août 1898. Ou encore avec Tony Garnier, né le 13 août 1869 à Lyon et mort le 19 janvier 1948 à Roquefort-la-Bédoule, architecte et l'un des tout premiers urbanistes français. Jules Garnier 1873 - Ce tableau semble bien représentatif du goût qui s'annonce pour la représentation de la nudité ostentatoire. Ici, il ne s'agit pas de la Vénus de Cabanel mais la pose est tout autant langoureuse. L'artiste joue sur les contrastes et pense mettre en valeur le beau corps blanc de l'européenne par opposition à la présence des indiens à la peau noire. Scène incongrue : Que fait-elle, que font-ils ici ? L'air nonchalant plus qu'h
Nu sur sa toile d'origine avec griffures, 30,5 x 45 cm - Collection madame Emma Dupont Resté dans la famille par descendance Le tableau provient de la même collection que les deux tableaux signés de Gérôme représentant Lionne et lionceau dans un paysage (toile, 22 x 32 cm) et Un lion sur un rocher dominant une vallée (17 x 33 cm), ayant figuré à la vente anonyme, Tajan - Paris, 22 juin 2006, n° 72 et 73. Ce tableau-étude est à mettre en relation avec le "Bassin du Harem" (toile, 73,5 x 62 cm), exposé au Salon de 1876, n° 884, acquis par le tzar Alexandre III et actuellement conservé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. On retrouve dans cette représentation la figure qui a sans doute servi d'étude pour la grande composition. Le tableau représente Emma Dupont, modèle et maîtresse du peintre, qui a notamment posé pour son Omphale (Modèles d'Artistes par Paul Dollfus - Paris, 1890, p. 100). L'Omphale, en plâtre, aujourd'hui perdue et anc