Rumeur Fin de Siècle à Pougues

Rapporté par Monique Guenette

Félix Alexandre Roubaud est arrivé à Pougues-les-Eaux en 1858 ou 1859.
Marié à Alix de Clermont-Tonnerre, le 30 janvier 1862, le couple Roubaud va s'installer quelque temps après dans la maison de Pougues que le docteur a dû faire construire puisque c'est là qu'il travaille. Mais il garde un pied-à-terre à Paris, toujours non loin de l'Opéra.
L'installation à Pougues ne durera pas très longtemps d'ailleurs, puisque dans le journal "le Petit Saumurois", mais sans doute aussi dans d'autres publications, est paru à plusieurs reprises, en 1868, une petite annonce sur les bienfaits des eaux de Pougues, laquelle se terminait pas le paragraphe suivant : "le propriétaire de cette source croit de son devoir d'avertir le public que le docteur Félix Roubaud n'est plus médecin inspecteur depuis trois ans et qu'il n'a plus aucune position officielle dans l'établissement."

Aux archives de la Nièvre, cote M5115, se trouve une correspondance entre le préfet de la Nièvre et le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics, datée de juin à août 1865, faisant état de plaintes à cause de "procédés inconvenants" dont userait le bon docteur vis-à-vis des baigneuses. Une enquête est demandée au préfet, lequel semble bien ennuyé...
Il constate d'abord qu'aucun fait de cet ordre n'a pu être reproché au docteur Roubaud depuis son mariage. Mais avant peut-être : "à quoi bon revenir sur des faits oubliés qui pourraient semer le trouble dans des familles honorables". Le préfet se demande également si ces plaintes ne seraient pas dictées par des questions d'intérêt ou des motifs d'animosité personnelle.

Le 18 novembre 1867, Monsieur Logerais se plaint dans une lettre adressée au ministre : "il est un autre fait grave qui s'est passé pendant toute la saison, bien que je l'eusse déjà signalé au propriétaire de l'établissement. Monsieur Roubaud n'a pas cessé de donner des douches à des dames. Que, dans certaines conditions un médecin soit obligé, pour voir l'effet de cette médecine d'assister à son application, je l'admets volontiers, mais l'intervention habituelle d'un médecin en pareille occurrence ne me paraît nullement nécessaire. Cette intervention de Monsieur Roubaud donne lieu à des bruits de nature à nuire à la bonne réputation de l'établissement."





Baigneuses et Donneuses d'eau - Peinture & Photographie
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