C'est la charité des « bons pères » du prieuré clunisien envers les pauvres et les pèlerins qui est à l'origine du nom de La Charité-sur-Loire. L'abbatiale Sainte-Croix-Notre-Dame était alors la plus grande église de France après Cluny. L'église prieurale qui subsiste est l'une des merveilles de ce chemin. On admirera particulièrement son chevet à chapelles rayonnantes et ses deux tympans remarquables. Le premier, au pied du clocher, représente l'Assomption de la Vierge, le second, déplacé à l'intérieur de l'église pour être préservé, illustre le thème de la Transfiguration, avec deux scènes de l'enfance du Christ : l'adoration des Mages et la présentation de l'Enfant-Jésus au temple.
L'office de tourisme : www.lacharitesurloire-tourisme.com
Le prieuré en quelques dates
1059 : fondation du prieuré par l’ordre de Cluny. Idéalement placé au bord de la Loire et sur les chemins de Composelle, il s’enrichit vite et joue rapidement un rôle essentiel au sein du réseau clunisien. La Charité-sur-Loire devient une des cinq « fille aînée de Cluny » et étend son influence sur 45 prieurés et 400 dépendances.
1107 : l’église Notre-Dame est consacrée par le pape Pascal II. Elle mesurait 120 mètres de long, le clocher Sainte-Croix 72 mètres de haut et la nef 27 mètres.
1559 : un gigantesque incendie ravage la totalité de la nef, une grande partie du prieuré et de la ville.
Après la Révolution, le prieuré, vendu comme Bien National est intégré dans le tissu urbain. Certains bâtiments seront occupés par des particuliers et des commerçants.
1840 : l’église Notre-Dame est classée monument historique par Prosper Mérimée. Ce classement la sauve de la destruction puisque le tracé initial de la route royale de Paris à Nevers traversait la nef.
1998 : elle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco comme tous les sites situés sur les chemins de Compostelle
2001 : début du chantier de restauration, un des plus importants de Bourgogne.