jeudi 30 janvier 2014

Ecole de La Charité

Le haïku est court,
Il fait naître le rêve
Et le laisse courir. 
Fleurs de prunier - haïku
Que n’ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs du prunier
Avec leur parfum !
Et je ferme les yeux,
Et je vois,
Le parfum bleu des pruniers.


Paysage de neige glacial
Dans un univers spacial
Un ciel sombre de désespoir
Et le hameau dans le soir
S'engourdit sans penser
Au lendemain prédestiné



Des arbres torturés
A l'allure élancée
Silence et paix
Dans le plus grand respect
Semblent régner
Près du vieux château isolé


Ciel tourmenté
Arbres dénudés
Désert hivernal
Sans aucune âme
Même le clocher
N'est pas épargné



Remise délaissée
Du temps passé
Barques esseulées
D'un décor désolé
Espoir de l'humble pêcheur
En un monde enfin meilleur


Dans les années 60, la grande mode était à l'art abstrait. A cette époque, faire de l'art figuratif qui prenait sa source dans la technique des maîtres anciens, était un mouvement révolutionnaire car à contre courant de l'art officiel et abstrait.

lundi 6 janvier 2014

Modèle Fanny P


Acheter : sens interdit !
L’essence même de l’homme : ses sens. C’est censé ce que je dis : on voit, on sent, on entend, on souhaite toucher, goûter… On encense les produits et le sens est très clair : achetez ! Consommez ! C’est une voie sans issue, nous sommes sans arrêt censurés par le diktat de la consommation et ce, en dépit de tout bon sens...

La conquérante
Elle est là cette fille, figée, souriante
Pimpante malgré le froid, toujours conquérante
Jamais elle ne se lasse, ni ne se froisse
On n’se doute pas mais son métier c’est la chasse
Halo étincelant, lumineux dans la masse
Nos achats, sans crainte, ni scrupule elle régente
Intemporelle, quand les lendemains déchantent

La pub, c'est chic !
Fausse pudique que toi pub, où est ton public ?
Punaise tu pullules, impudente et cynique !
Ton droit de cité incite sans un hic !
Tu cibles et abrutis sans bruit, c'est frénétique !
Pour toi rien que pour, toi poudre magique
On part en embuscade sans but et sans fric
Plus belle par la pub c'est ubuesque mais c'est chic !

Ta jeunesse s'use
Ta jeunesse s’use, ta jeunesse s’use
C’est la peur des rides qui d’toute part fuse
Beauté, la ruse du botox t’amuse
Le monde du paraître se rit de tes angoisses
Tout ce qui compte c’est s’fondre dans la masse
Ta jeunesse s’use, ta jeunesse s’use
Fauchée, tu cherches une issue au décompte
Rien ne se déride quand dérivent tes contes
Sans faux-semblants, le temps fauche tes rêves
T’es jamais la reine même si tu tires la fève
Ta jeunesse s’use, ta jeunesse s’use
Le verre de trop te ronge et tu vacilles
Y’a comme un hic dans ton pays
Chômage, vacuité trou d’la sécu
Tu ris sur du temps perdu, ras le cul
Ta jeunesse s’use, ta jeunesse s’use
Les yeux secs, tu brouilles les pistes et joues au sexe
C’est l’époque fantasme brouillons et durex
C’est l’ère de la société, surgelés vite faits
Des idéaux et opinions à emporter
Ta jeunesse s’use, ta jeunesse s’use
Tu jettes tu consommes puis vice versa
Les visas pour le vice sont sans résa