samedi 24 janvier 2015

Le JDC - Nevers



Francesco Hayez

Artiste majeur du romantisme historique italien du milieu du XIXème siècle à Milan, il est reconnu pour ses grands tableaux historiques, ses allégories politiques, ses portraits et ses compositions de style troubadour.




Extrait du Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre italien (Venise 1791 –Milan 1882)

Très jeune, il se rend à Rome (1809), où, sous la protection de Canova, il peint suivant les règles néo-classiques : Aristide (1811, Venise, G. A. M. Ca' Pesaro), Ulysse à la cour du roi Alcinoos (1815, Naples, Capodimonte), et rencontre sans doute les Nazaréens. Sa première formation vénitienne (il revient à Venise en 1817) l'incite toutefois à juger les œuvres néo-classiques les plus orthodoxes trop dures et trop ingrates dans leurs couleurs, et il amorce une légère réaction en faveur d'une palette plus aisée et plus vraie. Son passage au Romantisme, comme cela s'est généralement produit dans la peinture italienne, est dû essentiellement à la mutation des thèmes. En 1820, avec une œuvre d'inspiration médiévale (Pietro Rossi, Milan, coll. part.), il triomphe à l'académie Brera à Milan, où il s'installe en 1823 ; il deviendra professeur, puis président de cette académie, faisant figure de chef incontesté des peintres d'histoire. Dans ce domaine, ses œuvres les plus connues et les plus réussies sont les Vêpres siciliennes (1822, Milan, coll. part. ; 2e version, 1846, Rome, G. A. M.), la Conjuration de Cola da Montano (1826, Brera), les Proscrits de Parga (1831, Brescia, Pin. Tosio Martinengo), la Rencontre de Jacob et d'Ésaü (1844, id.), la Destruction du Temple de Jérusalem (1867, Venise, G. A. M. Ca' Pesaro), les Derniers Moments du doge Faliero (1867, Brera). Représentant de la première génération des peintres de tendance romantique, il s'en distingue toutefois par sa sensibilité raffinée et discrète (le Baiser, 1859, Brera), qui s'exprime avec une sensualité délicate et sincère dans ses nus (Carlotta Chabert en Vénus, 1830, musée de Trente ; Ruth, Bologne, Museo Civico ; Bethsabée, 1834, Brera). Il fut le plus grand portraitiste de son temps, alliant la finesse psychologique à la douceur des clairs-obscurs, qui n'exclut pas la précision graphique. Il se montre soucieux d'exprimer tour à tour la mélancolie du modèle (Carolina Zucchi, 1825, Turin, Museo Civico ; Pensée mélancolique, 1842, Brera), la fraîcheur acidulée de l'enfance (Don Giulio Vigoni, 1839, Milan, coll. part. ; Antonietta Negroni Prati Morosini, 1858, Milan, Offices communaux), l'élégance aristocratique (la Princesse de Sant'Antimo, Naples, museo di S. Martino ; Mathilde Juva Branca, 1851, Milan, G. A. M.) ou l'autorité du génie (Manzoni, 1860, Brera ; Cavour, 1864, id. ; Rossini,1870, id.). La même souplesse se manifeste dans des dessins, dont une grande partie est conservée à Milan (Brera).


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