vendredi 20 mars 2015
mardi 17 mars 2015
Albums des Ateliers et Salons
L'État achète plusieurs collections de ces albums, de cinq à quatorze selon les années. On en connaît les destinataires par une unique liste établie à l'occasion du Salon de 1880. Du ministre de l'Instruction publique au sous-chef du bureau du Personnel et des Travaux d'art, les destinataires sont au nombre de huit, auxquels s'ajoutent deux services : la bibliothèque de l'École nationale supérieure des Beaux-arts et la bibliothèque de l'administration des Beaux-Arts, ce dernier service n'est pas identifié. Actuellement, cinq institutions - au moins - possèdent une ou plusieurs collections de ces albums : - les Archives nationales conservent une collection de neuf albums, des années 1864 à 1868, 1872, 1875 à 1877 et une autre de trente-trois volumes des années 1864 à 1901.
Il manque, dans cette dernière, les années 1885, 1889, 1892 et 1896, le Salon de 1871 n'ayant pas eu lieu, enfin l'album de 1886 est en double exemplaire, - la Bibliothèque de l'École nationale supérieure des Beaux-arts possède deux collections : l'une de quatorze albums, l'autre de trente-quatre, de 1864 à 1901. Ces deux collections confondues forment l'ensemble le plus complet d'albums des Salons, il n'y manque que les albums de 1879 et 1889. On ne s'en étonnera pas quand on sait que l'École est le seul service conservant actuellement des albums, à figurer sur la liste des destinataires de 1880, - enfin, la Bibliothèque nationale conserve une collection de huit albums, la Bibliothèque centrale des musées nationaux, une collection de douze exemplaires, et la bibliothèque du Musée d'Orsay une collection de sept exemplaires. La consultation des inventaires de ces services permet rarement d'identifier les services versants plus précisément que le " ministère des Beaux-Arts " ou l' " administration des Beaux-Arts ".
Vues d’ateliers d’artistes actifs à Paris autour de 1890-1910, conservés à la bibliothèque de l’INHA (fonds de la bibliothèque d’Art et d’Archéologie Jacques Doucet).
Achetés en 1958 par la bibliothèque pour la somme de 30.000 francs, ces 4 albums regroupent 94 vues d’environ 70 ateliers différents. On y trouve des vues d’ateliers d’artistes encore célèbres : à coté de William-Adolphe Bougereau, par exemple, figurent nombre d’artistes désormais oubliés comme Gustave Courtois (1853-1923). Numérisés depuis 2010, toutes ces photographies sont disponibles sur la bibliothèque numérique en ligne de l’INHA…
Ces photographies représentent un témoignage visuel des goûts de l’époque et, finalement, tout ces ateliers finissent par se ressembler. La mise en scène est bien entendu posée et l’artiste y figure en bonne place généralement devant son chevalet, devant ses œuvre accrochées aux cimaises. Outre l’ameublement Henri II-seconde Renaissance, les photographies nous renseignent aussi sur le processus de création, parfois sur l'oeuvre en cours avec la présence assez rare d’un modèle, d’un visiteur… Ainsi, la vue de l’atelier de Théodore Ralli, nous indique l’importance de la photographie comme outil documentaire, indispensable complément aux plâtres et autres objets originaux ou non comme des armes, animaux empaillés, bijoux, sans oublier les incontournables tentures.
Atelier Théodore Rally, Gustave Courtois, Ignace Spiridon
lundi 16 mars 2015
samedi 14 mars 2015
Les Beaux-Arts de Besançon
Besançon 1971 - L'Ecole des Beaux-Arts place de la Révolution - L'Atelier de lithographie-gravure Georges Oudot et Christian Bégué, décédé au Burkina-Faso il y a trente ans.
vendredi 13 mars 2015
L'Enlèvement d'Europe
Emile Vernon
La fresque du plafond du Petit Théâtre de Nevers
Émile Vernon est élève à l'école des beaux-arts de Tours et y reçoit le premier prix de dessin en 1888. Puis il suit l’enseignement de William Bouguereau et d’Auguste Truphème à l'école des beaux-arts de Paris. En 1898, il participe à l'Exposition des beaux-arts et des arts décoratifs de Tours et débute au Salon des artistes français. Il y expose régulièrement jusqu'en 1913, présentant notamment portraits, paysages et peintures florales. Il exécute quelques peintures murales comme celles du théâtre de Châtellerault en 1899. Il excelle dans les peintures à l'aquarelle de femmes et d'enfants aux couleurs vives et aux décors bucoliques...
Entre 1795 et 1801, plusieurs volontés se manifestent afin de voir s'édifier à Nevers une salle de spectacle conforme au goût moderne qui puisse satisfaire les désirs d'un public de plus en plus nombreux. Le théâtre fut édifié par la municipalité de 1809 à 1823, d'après les dessins de l'ingénieur départemental Lebrun. Les travaux ont commencé le 25 novembre 1809. Cette salle à l'italienne présente une façade de pierre de taille des environs de Nevers, des murs en moellons, une enceinte de salle en brique, une charpente en chêne, une couverture en ardoises et une serrurerie en gros fer. Devant le bâtiment, la place a été agrandie et pavée. Le 6 janvier 1824 a lieu l'inauguration du nouveau théâtre de la ville avec la pièce "Barberousse et Barbe Noire". Des travaux d'amélioration furent également réalisés entre 1833 et 1836.
Le 20 décembre 1898, Émile Vernon, artiste peintre à Tours, peindra le plafond de la salle en 1899 qu'il signera et datera.
En 1899, le théâtre sera entièrement réaménagé par l'architecte Brazeau afin de satisfaire aux nouvelles dispositions de sécurité décidées à la suite de l'incendie meurtrier de l'Opéra comique de Paris (mai 1887). Les escaliers de secours latéraux sont réalisés à cette date. Enfin un péristyle couvert d'une terrasse ajoute à la monumentalité de l'entrée. (source : "Cheminement piéton de la Ville de Nevers").
Endommagé par le bombardement du 16 juillet 1944, le théâtre fermera en 1971 pour des raisons de sécurité. Il rouvrira en 1980 après des travaux de rénovation pour fermer de nouveau quelques années pus tard.
http://travail-de-memoire.pagesperso-orange.fr/Emile_Vernon.htm
Europe est d’une beauté triomphante. Le taureau est d’une blancheur éclatante. La princesse enlevée, tient une corne de sa main droite ; sa main gauche est posée délicatement sur la croupe fleurie de l’animal ; ses vêtements ondulent sous le souffle du vent. La mer offre déjà ses flots à Zeus pour la chevauchée légendaire…
La jeune princesse fit un jour un rêve étonnant où deux continents personnifiés tentaient de la séduire. Le matin venu, pour chasser ce rêve étrange, elle alla avec ses suivantes cueillir des fleurs près de la plage de Sidon.
C'est là que Zeus aperçut la jeune fille jouant avec ses compagnes et il en tomba immédiatement amoureux. Il jugea plus prudent de se métamorphoser en taureau pour échapper à la surveillance de son épouse, Héra, et pour mieux approcher les jeunes filles sans les effaroucher. Il prit la forme d'un beau taureau blanc au front orné d’un disque d’argent et surmonté de cornes en croissant de lune. Il se mêla paisiblement aux jeux des jeunes filles; il se laissa même caresser par Europe, qui, attirée par l'odeur d'un crocus qu'il mâchonnait, tomba sous son charme et s'assit sur son dos.
Mais dès qu'elle fut sur son dos, il se précipita vers le rivage proche. Accompagné par toute une cohorte de divinités marines, de n'Eréides chevauchant des dauphins et de tritons soufflant dans des conques, il l'amena dans l'île de Crête.
La fresque du plafond du Petit Théâtre de Nevers
Émile Vernon est élève à l'école des beaux-arts de Tours et y reçoit le premier prix de dessin en 1888. Puis il suit l’enseignement de William Bouguereau et d’Auguste Truphème à l'école des beaux-arts de Paris. En 1898, il participe à l'Exposition des beaux-arts et des arts décoratifs de Tours et débute au Salon des artistes français. Il y expose régulièrement jusqu'en 1913, présentant notamment portraits, paysages et peintures florales. Il exécute quelques peintures murales comme celles du théâtre de Châtellerault en 1899. Il excelle dans les peintures à l'aquarelle de femmes et d'enfants aux couleurs vives et aux décors bucoliques...
Entre 1795 et 1801, plusieurs volontés se manifestent afin de voir s'édifier à Nevers une salle de spectacle conforme au goût moderne qui puisse satisfaire les désirs d'un public de plus en plus nombreux. Le théâtre fut édifié par la municipalité de 1809 à 1823, d'après les dessins de l'ingénieur départemental Lebrun. Les travaux ont commencé le 25 novembre 1809. Cette salle à l'italienne présente une façade de pierre de taille des environs de Nevers, des murs en moellons, une enceinte de salle en brique, une charpente en chêne, une couverture en ardoises et une serrurerie en gros fer. Devant le bâtiment, la place a été agrandie et pavée. Le 6 janvier 1824 a lieu l'inauguration du nouveau théâtre de la ville avec la pièce "Barberousse et Barbe Noire". Des travaux d'amélioration furent également réalisés entre 1833 et 1836.
Le 20 décembre 1898, Émile Vernon, artiste peintre à Tours, peindra le plafond de la salle en 1899 qu'il signera et datera.
En 1899, le théâtre sera entièrement réaménagé par l'architecte Brazeau afin de satisfaire aux nouvelles dispositions de sécurité décidées à la suite de l'incendie meurtrier de l'Opéra comique de Paris (mai 1887). Les escaliers de secours latéraux sont réalisés à cette date. Enfin un péristyle couvert d'une terrasse ajoute à la monumentalité de l'entrée. (source : "Cheminement piéton de la Ville de Nevers").
Endommagé par le bombardement du 16 juillet 1944, le théâtre fermera en 1971 pour des raisons de sécurité. Il rouvrira en 1980 après des travaux de rénovation pour fermer de nouveau quelques années pus tard.
http://travail-de-memoire.pagesperso-orange.fr/Emile_Vernon.htm
L'Enlèvement d'Europe par Rembrandt et François Boucher
Europe est d’une beauté triomphante. Le taureau est d’une blancheur éclatante. La princesse enlevée, tient une corne de sa main droite ; sa main gauche est posée délicatement sur la croupe fleurie de l’animal ; ses vêtements ondulent sous le souffle du vent. La mer offre déjà ses flots à Zeus pour la chevauchée légendaire…
La jeune princesse fit un jour un rêve étonnant où deux continents personnifiés tentaient de la séduire. Le matin venu, pour chasser ce rêve étrange, elle alla avec ses suivantes cueillir des fleurs près de la plage de Sidon.
C'est là que Zeus aperçut la jeune fille jouant avec ses compagnes et il en tomba immédiatement amoureux. Il jugea plus prudent de se métamorphoser en taureau pour échapper à la surveillance de son épouse, Héra, et pour mieux approcher les jeunes filles sans les effaroucher. Il prit la forme d'un beau taureau blanc au front orné d’un disque d’argent et surmonté de cornes en croissant de lune. Il se mêla paisiblement aux jeux des jeunes filles; il se laissa même caresser par Europe, qui, attirée par l'odeur d'un crocus qu'il mâchonnait, tomba sous son charme et s'assit sur son dos.
Mais dès qu'elle fut sur son dos, il se précipita vers le rivage proche. Accompagné par toute une cohorte de divinités marines, de n'Eréides chevauchant des dauphins et de tritons soufflant dans des conques, il l'amena dans l'île de Crête.
jeudi 12 mars 2015
Rumeur Fin de Siècle à Pougues
Rapporté par Monique Guenette
Félix Alexandre Roubaud est arrivé à Pougues-les-Eaux en 1858 ou 1859.
Marié à Alix de Clermont-Tonnerre, le 30 janvier 1862, le couple Roubaud va s'installer quelque temps après dans la maison de Pougues que le docteur a dû faire construire puisque c'est là qu'il travaille. Mais il garde un pied-à-terre à Paris, toujours non loin de l'Opéra.
L'installation à Pougues ne durera pas très longtemps d'ailleurs, puisque dans le journal "le Petit Saumurois", mais sans doute aussi dans d'autres publications, est paru à plusieurs reprises, en 1868, une petite annonce sur les bienfaits des eaux de Pougues, laquelle se terminait pas le paragraphe suivant : "le propriétaire de cette source croit de son devoir d'avertir le public que le docteur Félix Roubaud n'est plus médecin inspecteur depuis trois ans et qu'il n'a plus aucune position officielle dans l'établissement."
Aux archives de la Nièvre, cote M5115, se trouve une correspondance entre le préfet de la Nièvre et le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics, datée de juin à août 1865, faisant état de plaintes à cause de "procédés inconvenants" dont userait le bon docteur vis-à-vis des baigneuses. Une enquête est demandée au préfet, lequel semble bien ennuyé...
Il constate d'abord qu'aucun fait de cet ordre n'a pu être reproché au docteur Roubaud depuis son mariage. Mais avant peut-être : "à quoi bon revenir sur des faits oubliés qui pourraient semer le trouble dans des familles honorables". Le préfet se demande également si ces plaintes ne seraient pas dictées par des questions d'intérêt ou des motifs d'animosité personnelle.
Le 18 novembre 1867, Monsieur Logerais se plaint dans une lettre adressée au ministre : "il est un autre fait grave qui s'est passé pendant toute la saison, bien que je l'eusse déjà signalé au propriétaire de l'établissement. Monsieur Roubaud n'a pas cessé de donner des douches à des dames. Que, dans certaines conditions un médecin soit obligé, pour voir l'effet de cette médecine d'assister à son application, je l'admets volontiers, mais l'intervention habituelle d'un médecin en pareille occurrence ne me paraît nullement nécessaire. Cette intervention de Monsieur Roubaud donne lieu à des bruits de nature à nuire à la bonne réputation de l'établissement."
Baigneuses et Donneuses d'eau - Peinture & Photographie
http://verat.over-blog.com/search/Baigneuses%20et%20Donneu
Félix Alexandre Roubaud est arrivé à Pougues-les-Eaux en 1858 ou 1859.
Marié à Alix de Clermont-Tonnerre, le 30 janvier 1862, le couple Roubaud va s'installer quelque temps après dans la maison de Pougues que le docteur a dû faire construire puisque c'est là qu'il travaille. Mais il garde un pied-à-terre à Paris, toujours non loin de l'Opéra.
L'installation à Pougues ne durera pas très longtemps d'ailleurs, puisque dans le journal "le Petit Saumurois", mais sans doute aussi dans d'autres publications, est paru à plusieurs reprises, en 1868, une petite annonce sur les bienfaits des eaux de Pougues, laquelle se terminait pas le paragraphe suivant : "le propriétaire de cette source croit de son devoir d'avertir le public que le docteur Félix Roubaud n'est plus médecin inspecteur depuis trois ans et qu'il n'a plus aucune position officielle dans l'établissement."
Aux archives de la Nièvre, cote M5115, se trouve une correspondance entre le préfet de la Nièvre et le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics, datée de juin à août 1865, faisant état de plaintes à cause de "procédés inconvenants" dont userait le bon docteur vis-à-vis des baigneuses. Une enquête est demandée au préfet, lequel semble bien ennuyé...
Il constate d'abord qu'aucun fait de cet ordre n'a pu être reproché au docteur Roubaud depuis son mariage. Mais avant peut-être : "à quoi bon revenir sur des faits oubliés qui pourraient semer le trouble dans des familles honorables". Le préfet se demande également si ces plaintes ne seraient pas dictées par des questions d'intérêt ou des motifs d'animosité personnelle.
Le 18 novembre 1867, Monsieur Logerais se plaint dans une lettre adressée au ministre : "il est un autre fait grave qui s'est passé pendant toute la saison, bien que je l'eusse déjà signalé au propriétaire de l'établissement. Monsieur Roubaud n'a pas cessé de donner des douches à des dames. Que, dans certaines conditions un médecin soit obligé, pour voir l'effet de cette médecine d'assister à son application, je l'admets volontiers, mais l'intervention habituelle d'un médecin en pareille occurrence ne me paraît nullement nécessaire. Cette intervention de Monsieur Roubaud donne lieu à des bruits de nature à nuire à la bonne réputation de l'établissement."
Baigneuses et Donneuses d'eau - Peinture & Photographie
http://verat.over-blog.com/search/Baigneuses%20et%20Donneu
Inscription à :
Articles (Atom)
-
De tout temps l'homme a aimé contempler un joli corps de femme, avec ou sans artifices. Et le peintre, ou le sculpteur, aura toujours l...
-
L'État achète plusieurs collections de ces albums, de cinq à quatorze selon les années. On en connaît les destinataires par une unique l...
-
Jefferson David Chalfant, American, 1856 - 1931 Bouguereau's Atelier at the Academie Julian, Paris 1891 Sous le Second Empire, Rod...
-
Nu sur sa toile d'origine avec griffures, 30,5 x 45 cm - Collection madame Emma Dupont Resté dans la famille par descendance Le ...
-
Jules Garnier, peintre et illustrateur, considéré comme "pompier", est né à Paris le 22 janvier 1847, puis décédé à Paris le ...
-
https://modeles-pour-artistes.blogspot.com/2024/03/httpsmarc-verat-pdf.html Le modèle et l'épouse du peintre Ernest Renoux En province...
-
L'ART DU NU ACADEMIQUE Oublié hier, mis en lumière aujourd’hui, l’histoire de l’art ne reflète jamais que le goût contemporain. ...
-
BEAUX-ARTS de Nantes - Emmanuel FOUGERAT La mixité en 1910, juste avant la grande guerre, n'est pas vraiment de mise. Seul le professeur...
-
Il s'agit de photos de l'ancien couvent de Nevers, prises avant 1974, aujourd'hui détruit pour cause de première déviation. Il ...