vendredi 24 mai 2019

Marc Vérat capture d'écran

ELOGE DE L'IMAGE

L’écriture avec son corollaire la parole, ne transcrit sans doute qu’une part de nos pensées, mais à partir du moment où l'on en maîtrise les codes, c'est-à-dire son alphabet, on peut affirmer que l'idée ainsi transmise sera relativement précise et fidèle.
Rien de tel avec l'image ! Mais reste son avantage : nul besoin de code, la vision est forcément « internationale ».

Une image c'est tout d'abord une représentation visuelle, voire mentale, de quelque chose.
Elle peut être naturelle ou artificielle comme une peinture, une photographie, tangible ou conceptuelle ; l'image peut entretenir un rapport de ressemblance directe avec son modèle ou au contraire en donner une libre interprétation.
Une des plus anciennes définitions de l'image est celle donnée par Platon : « J'appelle image d'abord les ombres ensuite les reflets qu'on voit dans les eaux, ou à la surface des corps opaques, polis et brillants et toutes les représentations de ce genre ».
Le mot image vient du latin imago, qui désignait autrefois les masques mortuaires.
Dans le monde romain, l'imago désignait un portrait de l'ancêtre en cire, placé dans l'atrium et porté aux funérailles. Le droit d'images, réservé aux personnes nobles, leur permettait d'établir et de conserver leur lignage.
Des millénaires la séparent de l'écriture bien plus récente et finalement projection abstraite de la pensée. L'image abolit le temps et l'espace. Le monde moderne consacre le règne de l'image pour mieux imposer ses produits et slogans - la publicité, aujourd'hui, demeure un fait omniprésent.