mardi 28 mai 2019

Face à l'art ?


"Qu'est-ce que l'art ? Existe-t-il en dehors de l'art d'autrefois ?" 
"What is art ? Can it exist by ignoring the legacy from the past ?"
Le jour du décès du célèbre peintre Jules Lefebvre, Commandeur de la Légion d'Honneur, Picasso, alors inconnu, a tout juste trente ans et ses "Demoiselles d'Avignon" en ont quatre.
Sous prétexte de recherche, de modernité et d'innovation, l'Image désormais change de forme, peut-être davantage pour le pire que le meilleur ?
D'un XXe siècle riche en diversités, les institutions et l'histoire de l'art retiennent et mettent en exergue surtout les formes d'expression plastique dont l'objectif consiste principalement :
- soit à se manifester sur un mode sommaire et iconoclaste,
- soit à retrouver la source primitive et instinctive de l'acte créateur...

L'Image comme moyen de propagande
La crispation bipolaire, URSS-USA, qui définit la Guerre froide pendant plus d'une décennie est également culturelle puisque les deux puissances se combattent aussi par l'intermédiaire de l'image.
Dès 1946, le ministère des Affaires Étrangères des États-Unis participe au financement de deux grands programmes d'expositions de peintures, vitrine de l'excellence de l'Art américain, amenées à voyager en Amériques du Sud et surtout en Europe.
Afin de promouvoir ladite excellence, le sénateur Fullbright établit parallèlement un programme de bourses permettant à des milliers d'intellectuels de tous pays d'effectuer le « Grand tour » américain afin d'admirer sa richesse culturelle.
Il s'agit, notamment, d'affirmer et d'établir l'émergence d'une nouvelle école spécifiquement américaine, c'est-à-dire l'Expressionnisme abstrait avec J.Pollock, M.Rothko, A.Gorky... Cette école qui reste une construction étroitement liée au contexte de la guerre froide sera soutenue par des fondations, des musées, des universités. Le Rockefeller Brother Fund et le Musée d'Art Moderne de New-York ont ainsi largement promu en Europe le Nouvel Art en organisant nombre de publications et expositions...






vendredi 24 mai 2019

Marc Vérat capture d'écran

ELOGE DE L'IMAGE

L’écriture avec son corollaire la parole, ne transcrit sans doute qu’une part de nos pensées, mais à partir du moment où l'on en maîtrise les codes, c'est-à-dire son alphabet, on peut affirmer que l'idée ainsi transmise sera relativement précise et fidèle.
Rien de tel avec l'image ! Mais reste son avantage : nul besoin de code, la vision est forcément « internationale ».

Une image c'est tout d'abord une représentation visuelle, voire mentale, de quelque chose.
Elle peut être naturelle ou artificielle comme une peinture, une photographie, tangible ou conceptuelle ; l'image peut entretenir un rapport de ressemblance directe avec son modèle ou au contraire en donner une libre interprétation.
Une des plus anciennes définitions de l'image est celle donnée par Platon : « J'appelle image d'abord les ombres ensuite les reflets qu'on voit dans les eaux, ou à la surface des corps opaques, polis et brillants et toutes les représentations de ce genre ».
Le mot image vient du latin imago, qui désignait autrefois les masques mortuaires.
Dans le monde romain, l'imago désignait un portrait de l'ancêtre en cire, placé dans l'atrium et porté aux funérailles. Le droit d'images, réservé aux personnes nobles, leur permettait d'établir et de conserver leur lignage.
Des millénaires la séparent de l'écriture bien plus récente et finalement projection abstraite de la pensée. L'image abolit le temps et l'espace. Le monde moderne consacre le règne de l'image pour mieux imposer ses produits et slogans - la publicité, aujourd'hui, demeure un fait omniprésent.