mardi 8 février 2022

Marc VERAT – Éloge de l’Image

 
Les domaines touchant toutes les formes d’Art restent particulièrement sensibles à la mode, aux influences du moment.
Par exemple, dans l'immédiat après mai 68 et afin d'obtenir plus sûrement son diplôme d’art, il fallait mieux présenter un travail sur "La longue marche de Mao" qu'un travail sur "L’évangile de Matthieu", avec un ensemble traité plutôt de manière abstraite que figurative.
Aujourd'hui, l'heure, à défaut de performance continue encore d'être à l'installation. Mais qu'en sera-t-il demain ? Une chose demeure cependant intangible, lorsque l'Image évoque souvenirs et histoires et si de surcroît celle-ci flatte le regard, pourquoi le tableau ne serait-il pas réussi ?

Je vous ai déjà parlé de Marc Vérat ? Oui. Bon ! Mais j'en reparle, de ce Nivernais discret, artiste contemporain à la technique impensable, aux périodes créatrices nombreuses, des premiers dessins au crayon aux dernières compositions traitées par ordinateur, toutes sous tendues par de puissantes interrogations dont la finalité comprend toujours une extraordinaire dimension esthétique et surréaliste.
Marc Vérat est chez Ktreize avec l'une de ses incroyables séries, symbolique, cubiste, aérienne, dont les aplats, les dégradés, les perspectives, laissent pantois peintres et dessinateurs. Mais ce qui subjugue dans ces toiles, c'est cette intemporalité dont la signification peut prendre place à n'importe quelle époque, en offrant des lectures renouvelées de l'être par rapport aux choses, à son espace terrestre et ses horizons lointains. La rigueur de l'exécution confère aux œuvres un genre de longévité qui devrait survivre à un artiste dont les rares apparitions publiques ajoutent du mystère à ses réflexions créatrices.

Pierre Duriot, 4 mai 2016, 16:43

Tard dans la nuit d’hiver nivernaise, de l’année de ses vingt-cinq ans, des coups répétés à la porte de la maison familiale le secouèrent de son canapé. Marc, d’abord surpris, ne prêta guère attention aux braillements des joyeux larrons qui l’accompagnaient parfois lors de virées mémorables. Il se dirigeât néanmoins vers la vieille porte, prêt à renvoyer tout ce beau monde au lit car, loin il était d’imaginer l’improbable visite de l’autre côté de cette porte de chêne… Il ouvrit et, devant lui, dans cette cour au pied du grand Lilas, une Rolls-Royce blanche avec chauffeur attendait tranquillement.
Une voix féminine le sortit complètement de son étonnement :
“Monsieur Marc Verat ? Monsieur Simon Wajntrob voudrait vous parler !”.
La jeune femme fit alors un signe à l’occupant assis dans l’ombre de la limousine : le producteur Simon Wajntrob ; celui qui aurait ouvert la fenêtre à Mike Brant et lui aurait dit “ Tu veux sauter ? Eh bien saute ! “ Et celui qui également, depuis Port Lligat en Espagne, devint l’agent attitré de Dali. Et cela marche fort bien !
Sauf qu’en cet instant le collectionneur, milliardaire de ce temps, n’a qu’un regard pour la peinture de notre ami… Aurions-nous aussi manqué quelque chose ?

Patrick Dorocant, Galerie K13, mai 2016




















Marc-Verat@wanadoo.fr

jeudi 30 décembre 2021

Voeux 2022

30 Décembre 2021 , Rédigé par education-programme

Voeux 2012

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