Publié par éducation-programme, 12 Juillet 2024 à 07:26 AM
Maximilien Luce (1858-1941) Portrait de Félix Fénéon, 1903 - Huile sur toile - 127 x 118
Nevers, Musée de la faïence et des beaux-arts
Maximilien Luce
Peintre prolifique, comme militant libertaire il produisit aussi de nombreuses illustrations engagées.
Vers 1885, et durant une quinzaine d'années, il s'inscrit dans le mouvement néo-impressionniste en utilisant la technique pointilliste développée par Georges Seurat.
Michel Philippart
Peintre prolifique, comme Président de l’Association des Amis du Musée de la Faïence et des Beaux-Arts de Nevers, il a proposé à quelques créateurs d'imaginer librement à partir des portraits du couple Félix et Fanny Fénéon.
Ces contributions seront exposées en décembre 2024 dans la salle capitulaire à côté des deux originaux peints par Maximilien Luce et conservés au Musée de Nevers.
L'exposition "Variantes contemporaines du couple Fénéon par Maximilien Luce" sera inaugurée le samedi 23 novembre à 16 heures.
Déclinaisons des portraits de Félix et Fanny Fénéon
Fanny Fénéon
# me too ! Il était courant à l'époque, à l'image de Degas ou encore Zola, amateurs de petits Rats, de courtiser pour le meilleur et le pire de très jeunes filles.
Félix Fénéon
1861-1944, critique d'art, journaliste, collectionneur d'art et directeur de revues. Anarchiste comme Elisée Reclus, il s'engage dans la mouvance sociale libertaire dès 1886 et collabore à de nombreuses publications, notamment avec Le Révolté, le journal anarchiste de Jean Grave.
« me too et Fénéon l’anarchiste »
Né en 1951, Marc Vérat a toujours vécu dans la Nièvre sauf pour ses études aux Beaux-arts de Reims et Besançon puis quelques années passées en Argentine.
Après des dizaines d’années de peinture surréalistes, dont quelques-unes sous contrat avec un producteur parisien et dix ans consacrés à sa galerie neversoise « Au puits du Bourg », Marc Vérat a posé définitivement ses pinceaux et créé désormais sur ordinateur. Superpositions d’images extraites de peintures dites « pompier » sur des décors nivernais.
Un de ses montages (vitrail photographique) figure dans les œuvres contemporaines de la chapelle St Sylvain à Nevers.
Marc Vérat n’a jamais dissimulé son aversion envers l’art dit contemporain et se constitue une importante collection de peintres nivernais qu’il soutenait dans sa galerie. Il autoédite des ouvrages révélant ses montages photographiques et ses conceptions artistiques. Ouvrages argumentés à diffusion trop limitée. Rejetant toute hypocrisie et tout faux semblant, il s’est retiré de la vie artistique locale. Ainsi il hésita longtemps avant d’accepter de participer à cette exposition.
L'œuvre présente à l'exposition correspond à ses créations actuelles : insertions de peintures anciennes dans un environnement d'aujourd'hui. Entouré d’un vitrail, le portrait de Fanny Fénéon par Maximilien Luce est sagement reproduit sur sa chaise, dans le hall d’entrée du Musée de Nevers. Félix Fénéon, tout à gauche, nous regarde. Derrière lui, une maternité, la Vierge et l’enfant Jésus entourés d’anges musiciens de William Bouguereau. Autant de reproductions de peintures elles-aussi parfaitement intégrées dans le hall du Musée.
Particularités de ces deux œuvres ? Leurs inscriptions écrites.
Pour Monsieur : « Félix Fénéon, critique d’art, journaliste, collectionneur et anarchiste libertaire dès 1886 »
Pour Madame : « me too. Aujourd’hui, en France, 210 000 femmes seraient victimes de viol ou de tentatives de viol. Qu’en était-il hier ? ».
Marc Vérat évoque ainsi le phénomène MEE TOO, caractéristique de notre époque, tout en mentionnant que les méfaits qu’il révèle ne sont pas récents, mais existaient déjà du vivant de Luce et Fénéon, et cela depuis des siècles.
Plusieurs peintres de cette exposition déplorent aussi le statut d’infériorité que subissaient les femmes. Regret souvent plus explicite dans leurs commentaires que sur leurs tableaux.
Par ses textes écrits, Marc Vérat enfonce le clou. Ses deux œuvres photographiques deviennent de véritables affiches mêlant images et slogans.
1972 - 2024
Gravure à l'aquatinte par VERAT Marc
Description :
Gravure à l'aquatinte et eau-forte
Précisions :
sujet représenté
Le premier évangile de Matthieu a été choisi comme sujet-référent pour une suite d'eaux-fortes et aquatintes, gravée en 1972, dans le cadre d'un diplôme de gravure des beaux-Arts; Au premier plan à droite, représentation du Christ et de Saint Matthieu devant des églises et bâtiments d'architecture.
Statut juridique :
propriété de la commune, don manuel, Nevers, musée de la faïence Frédéric Blandin.
Date acquisition 1972 - Ancienne appartenance Harris Jean-Pierre.
Localisation :
Rouy - Arrêt sur photo de classe
Collection Christian Lebrot
De Roland Baillet à Guy Vérat, deux générations d'écoliers
Nous sommes en 1928, dans un village de la campagne nivernaise.
Les élèves posent avec tout le sérieux qui s'impose pour le photographe professionnel de passage. Les plus jeunes au premier rang, assis en tailleur, leurs aînés sont debout avec derrière, qui dépasse d'une tête, le maître d'école arborant cravate, gilet et moustache. Tous portent la blouse sombre réglementaire en fixant sans bouger l'opérateur.
Le Petit du centre, qui obtient le privilège de tenir l'ardoise nominative est déjà le roi du calcul mental, avec un tel don, rien d'étonnant à ce que l'on devienne premier du canton puis ingénieur.
Le Grand, du dernier rang, à gauche, sans doute un cousin du Grand Meaulnes, est un Rebel. Lui ne porte pas la blouse de rigueur et, réfractaire à l'école laïque, obligatoire et gratuite, il tire, peut-être avec ses raisons, la langue à la République et au photographe. Qu'a-t-il pu bien devenir ?
Quant au Petit, pas de problème, son parcours nous reste familier : Arts et Métiers - Supélec et cadre supérieur dans l'industrie, ce qui ne met nullement à l'abri d'engendrer un contraire proche du Rebel ou du Grand Meaulnes.
Elisée Reclus - Compagnons, Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n'est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l'exercice du droit de suffrage. Le délai que...
En 1907, Frédéric Blandin, banquier et ancien manufacturier crée un musée à Nevers
Il y a des œuvres qui touchent au cœur, des expositions qui marquent, qu'on n'oublie pas. Celle consacrée au travail de Jacques Braunstein, visible au musée de la Faïence et des Beaux-Arts d...