samedi 23 novembre 2024

Apologie de la Figuration

 LA PEINTURE ACADEMIQUE

Sir Lawrence Alma-Tadema
Netherlands, Victorian Neoclassicism
born 8 January 1836 - died 28 June 1912

Auteur d'évocations historiques grandioses et soignées, inspirées de l'Antiquité, sir Lawrence Alma-Tadema incarne le style académique victorien de la seconde moitié du XIXème siècle.
Si Van Gogh représente le symbole de l'artiste incompris, Alma-Tadema est son parfait contraire ; au cours de sa longue carrière il obtiendra tous les honneurs, la gloire, la richesse, et ses peintures atteindront dans toute l'Europe des prix encore jamais atteints. Dès ses premières oeuvres, qu'il répertorie avec un soin méticuleux, il témoigne d'une grande adresse technique et d'un soucis prodigieux des détails archéologiques. Ses tableaux correspondent tout à fait au goût de la haute bourgeoisie britannique, qui aime à s'identifier avec les personnages de l'Antiquité et retrouve dans la splendeur du passé un reflet de l'empire britannique alors à son apogée. Alma-Tadema entretenait des liens privilégiés avec les peintres Jean-Léon Gérôme et Frederick Leighton également très en vogue à l'époque.

Un point de vue critique

Aujourd'hui, la domination économique et culturelle des États-Unis, donc de l'occident, reconnaît et promeut une forme bien spécifique de création qui repose sur un maillage étendu de réseaux, suivi d'ailleurs fidèlement par des États comme en France.
L'art dit contemporain part du postulat communément entretenu que celui-ci fait partie aussi du domaine des Arts en général, ce qui manifestement n'est pas le cas. En effet, l'art contemporain reste uniquement un spectacle des plus marginal qui intéresse peu ou même pas du tout. Il représente surtout pour quelques rares personnes qui possèdent de l’argent à profusion, et qui en conséquence ont déjà tout y compris une influence sur les médias, un moyen de se distinguer, autrement dit de soigner sa vanité.
Souvenons-nous de la "tulipomanie" du XVIIème siècle, ce nom donné au soudain engouement pour les tulipes dans le nord des Provinces-Unies, et qui entraîna l'augmentation démesurée puis l'effondrement des cours de l’oignon de tulipe. Qu'en reste-t-il maintenant ?
Plus près de nous et pour évoquer la peinture académique dont il est ici question; celle-ci connut une mise à l'écart d'au moins un siècle, les œuvre ont été décrochées des cimaises des musées, mais comme là il restait une trace tangible, de surcroît populaire, alors elles ont été raccrochées.
Pour l'art contemporain, sans public, qui repose sur l'immatériel concept et l'éphémère au détriment de la peinture, on peut assurément penser, à plus ou moins long terme, qu'il n'en restera rien ou presque.

SIR LAWRENCE ALMA-TADEMA - LES FEMMES D'AMPHISSA - 1887
30 Octobre 2019, Rédigé par éducation-programme

BRITANNIQUE, NÉ AUX PAYS-BAS, 1836-1912
LES FEMMES D'AMPHISSA - 1887
Huile sur toile 48 1/4 x 72 1/2 po (122,5 x 184,2 cm) - Acquis par la famille Clark en 1978 https://www.clarkart.edu/Collection/786

Des adeptes de Bacchus, le dieu du vin, se réveillent sur la place du marché d'Amphissa, en Grèce, où elles se sont égarées de chez elles, à Phocis, au cours d'une nuit de danses rituelles débridées.
Amphissa et Phocis sont en guerre, cependant les femmes d'Amphissa offrent gracieusement la nourriture et la protection aux bacchantes. La peinture illustre un événement relaté par l'historien grec Plutarque et présenté par Alma-Tadema comme une leçon de charité à son auditoire victorien.

Quand les hommes font la guerre, les femmes font la paix et servent de modèle !
Les jeunes femmes de Phocis encore endormies, pourtant en territoire profane du Centre d'art de Pougues, ont dansé et bu plus que de raison mais, dans un instant, les filles d'Amphissa avec abnégation et générosité leur offriront paix et réconfort...



























dimanche 17 novembre 2024

Budget 2025 et Culture




L'heure semble actuellement aux économies ?
Proposée dans la loi de Finances 2025, au chapitre économies de dépenses, et après celles touchant l'Opéra de Paris et la Comédie française, une baisse de 35 % du Fonds d'aide à l’expression radiophonique a provoqué une levée de boucliers de la part des radios associatives, qui vivent grâce à ce soutien.
Les jours des FRAC, plus généralement des achats d'état, donc de l'art subventionné, sont désormais comptés. Ils devraient même sans doute trouver consensus.
En ces temps de budget contraint, il ne serait d'ailleurs pas inutile de mentionner le coût du Centre national des arts plastiques : 11.2 Md€ ; un Centre qui pourrait parfaitement être supprimé, sans pour autant être impopulaire auprès d'un électorat, si cher à nos élus.

La pensée unique ou l'accord tacite régit depuis près de 50 ans l'art. L'affaire reste suffisamment grave et sérieuse pour être traitée sans dérision, avec des arguments concis et précis.
Les manifestations d’art dit contemporain ont atteint un sommet dans l'absurde, dans l’esthétiquement, du démocratiquement et moralement scandaleux.
Quelques doutes apparaissent néanmoins du côté des responsables politiques, pourvoyeurs d’argent public, pour le maintien à flot de ce bateau ivre que représente l'art contemporain…
Sans soutien officiel des autorités, que deviendraient alors ces milliers de fonctionnaires, ces centaines de professeurs-artistes en écoles d'arts, ces milliers de plasticiens émergents subventionnés sortant de ces écoles ou encore ces dizaines de milliers d’œuvres acquises complaisamment par les FRAC ?
L'arrêt, courageux et pourtant salutaire au budget, de toute intervention serait assurément une révolution digne de la chute du mur de Berlin.





L'exception culturelle à la française ?
Selon certaines rumeurs, le galeriste new-yorkais Léo Castelli a entretenu des liens avec la CIA et une proximité avec la Mafia. Il était aussi notoirement proche du galeriste parisien Templon, lequel demeurait associé à une stratégie de soft power permettant aux USA de prendre le contrôle de la culture européenne en installant la suprématie anglo-saxonne sur le marché de l’art international.
Manoeuvre pleinement réussie et très suivie par l'état culturel français. Phénomène hélas pas nouveau puisqu'il prend source dès l'époque du début de la Guerre froide.




Une source importante d'économie et, surtout, d'égalité républicaine
Une mission de contrôle, d'audit, d'étude, de conseil et d'évaluation
Rapports transmis à Madame Rachida Dati