dimanche 11 octobre 2015

Modèle Fin-de-siècle



Les Ateliers de Jules Cavelier et de Léon Gérôme à l'Ecole des Beaux-arts de Paris.

"Lorsque les élèves des Beaux-Arts sont rassemblés dans chaque Ateliers, le massier ordonne aux modèles de se déshabiller. Une fois qu'elles sont dans un état complet de nudité, les élèves les soumettent à une inspection minutieuse, discutent celle-ci ou celle-là, avec autant de science que des marchands d'esclaves. L'un fait prendre telle pose, l'autre veut tel mouvement. On parle fort, on s'échauffe, on vante le mérite d'une blonde ou le charme d'une brune. Enfin on finit par voter et celle qui obtient le plus de voix est admise pour une semaine à poser devant ces messieurs !" Cf/Yves Guyot /Ed Charpentier 1882

vendredi 9 octobre 2015

Marc Vérat au Conseil général

L’exposition précédente de Marc Vérat ne comportait que ses superbes photomontages inspirées du Parc Thermal de Pougues les Eaux. Cette exposition au Conseil Général se révèle plus complexe et plus riche. L’essentiel réside dans ces superbes photographies de friches industrielles nivernaises dans lesquelles Marc Vérat incorpore une image féminine. L’ancienne usine Lambiotte de Prémery constitue son terrain de prédilection avec jeux de lignes et de couleurs. Dans ces décors, le peintre y intègre la présence d’une femme issue d’une ancienne peinture classique, ou d’une propre peinture de Marc Vérat, ou encore d’un récent dessin noir et blanc. Chaque photomontage, longuement réfléchi et travaillé, offre une poésie nostalgique propice à la réflexion sur la civilisation et notre époque. L’Art témoigne toujours de la précarité humaine, des mutations d’une société, sans toutefois faire regretter un passé qui aurait été idyllique (les ouvriers de l’époque ne devaient guère considérer leur usine comme un paradis). Au contraire, ces témoignages artistiques prouvent la persistance et l’opiniâtreté de toute humanité. Ne pas oublier tout en projetant d’autres objectifs… Outre ces photomontages, Marc Vérat présente aussi des dessins et peintures qui ont précédés ses nouvelles créations. Une exposition à voir car montrant les différentes facettes d’un créateur qui s’est toujours tenu hors des modes, mais toujours sincère, voire intransigeant. Nouvelle preuve que la Nièvre est riche en créations dignes d’intérêt.
Michel Philippart




Marc Vérat en compagnie de Jean-Louis Balleret et Catherine Audin / photo Pierre Duriot