Nous vivons une période de grande mutation, tout le monde
s’en rend bien compte.
Dans le secteur industriel déjà, la production ne s’effectue
plus du tout de la même manière.
Le tri du charbon, hier manuel à Montceau-les-Mines,
nécessitait une main d’œuvre laborieuse et nombreuse. Avec la création du
Lavoir à charbon des Chavannes en 1923, toujours à Montceau-les-Mines, l’opération
s’est mécanisée avec un rendement naturellement plus conséquent qui nécessitait
moins de personnel.
Mais, à l’instar des Établissements Lambiotte à Prémery et
de nombreuses autres entreprises industrielles, ledit Lavoir à fini par ne plus
être rentable et son activité a disparu à l’aune de ce troisième millénaire.
Les méthodes de fabrication ont considérablement évolué,
pour une part importante celles-ci se sont dématérialisées, parfois
délocalisées, et cela n’échappe à personne. Mécanisation, robotisation,
rationalisation numérique…, engendrent comme conséquence, pour quelques
nouveaux emplois créés, une suppression de beaucoup d'autres, souvent peu qualifiés, et ceci à tout
jamais.
Néanmoins, les personnes maîtrisant une compétence dans un
secteur porteur devront sans doute, à un moment ou à un autre, accepter aussi
de partager leur temps de travail, toujours à cause de ces gains de
productivité, mais également en raison d’une formation mieux assurée et plus
nombreuse. Pour les autres, sachant que l’Économie actuelle repose
essentiellement sur un marché de large consommation, il va donc bien falloir,
sous peine de gripper la machine, accepter comme norme de plus ou moins
« subventionner » toute une population d’inactifs ou, plus à
proprement parler de non-productifs, comme des jeunes en longue formation, des personnes
bénéficiant de stage, de retraite, ou autre pension...