dimanche 24 juillet 2016

K13 GALLERY NEVERS



In August 2016 The Religion... K13 Galerie Nevers
BERNARD DAMIANO, MICHEL PHILIPPART, MARC VERAT

Will show an artistic representation of religion. Christ in Christian art, has become a major theme in Western art, as well as Eastern Europe. Jesus Christ has been represented in different ways over the ages, as well as to illustrate the various episodes of his life.
Website: http://www.ktreize.com/

"Notre époque est passée championne dans l'art de défigurer les icônes du christianisme. Mais c'est dans sa vocation d'endurer cela intelligemment."
Professeur d'histoire des religions à la faculté de théologie catholique de l'université de Strasbourg, le dominicain François Bœspflug est l'auteur d'une monumentale histoire de l'Éternel dans l'art, Dieu et ses images. Il analyse les scandales et les controverses qui entourent l'art d'aujourd'hui, de plus en plus souvent qualifié de "christianophobe".
Images de Dieu et images des prophètes ?
Le sujet avait éclaté aux yeux de l’opinion publique en 2006 avec l’affaire des caricatures de Mahomet parues dans un journal danois, celui de la représentation du prophète musulman Mahomet.
Les trois grandes religions monothéistes que sont l’islam, le judaïsme et le christianisme ont comme point commun l’acceptation d’un seul Dieu - Allah pour la religion musulmane - et l’interdiction de le représenter.
Aujourd’hui, l’idée selon laquelle le prophète ne devrait pas être représenté reste très répandue chez les musulmans, même s'il y a parfois des nuances en matière d’imagerie religieuse.
On assiste actuellement à un durcissement et à une simplification sur le sujet. Si l’interdiction de représenter Dieu dans l’islam n’est guère contestée, il n’en va pas de même pour les images de Mahomet, le prophète de la religion musulmane. Aucun passage du Coran n’interdit la représentation des êtres vivants, et donc de Mahomet, qui n’est qu’un homme et non l’incarnation de Dieu. C’est une différence majeure avec la Bible, qui interdit de manière explicite la création d’images dans le second commandement :
«Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.» (Exode XX, 4)
Une interdiction cependant vite abandonnée par les chrétiens, qui ont considéré que l’arrivée sur terre de Jésus, la réincarnation de Dieu, permettait de représenter ces derniers, Dieu et le Christ, de manière figurative avec toge blanche, sandales, barbe et cheveux longs.
Le Christ - sans évoquer les Saintes et les Saints - se trouve représenté dans tous les lieux de culte catholique, romans, gothiques ou plus actuels. L’art contemporain s’est parfois aussi emparé du sujet religieux mais davantage pour le tourner en dérision dans ses installations et vidéos iconoclastes.
Les codes de la nudité occidentale qui reposent sur des passages bibliques interdisent la représentation des organes génitaux. Mais les chrétiens condamnent le péché et non le corps, créé par Dieu à sa ressemblance. Les degrés de nudité marquent aussi le statut du pauvre et du travailleur, l’état de nature, la désocialisation du réprouvé ou du condamné. L’art occidental est peuplé de corps nus : religieux - Christ, martyrs, Adam et Eve, Noé et Canaan et aussi profanes, à partir de la Renaissance qui a redécouvert les canons artistiques antiques.
Aux XVe et XVIe siècles, la nudité se diffuse largement au sein des arts figuratifs, et parfois de manière surprenante et incongrue dans les images religieuses, suscitant d'inévitables interrogations sur les relations quelquefois ambigües qui se tissent entre le nu et le sacré dans l'art de la Renaissance. Si la nudité sert fréquemment de support didactique et dévotionnel au message religieux, son potentiel érotique risque également de les déborder, voire de les contredire, l'accord entre nu et sacré se trouvant alors menacé, troublé, peut-être même rompu. Partagé entre le propos religieux et l'attrait sensuel de la chair, le nu dans la Religion sera désormais l’objet de critiques et de censure, surtout après le concile de Trente.
13 décembre 1545 - Concile de Trente et Contre-Réforme
Le pape Paul III Farnèse convoque en 1542 un grand concile oecuménique à Trente, dans les Alpes (aujourd'hui en Italie). Il débute officiellement le 13 décembre 1545. Le pape lui donne pour objectif de revigorer l'Église catholique qui va s'en trouver profondément modifiée.