Le paradoxe de la Nièvre
Un coin de terre oublié ? Aujourd’hui peu peuplé, de peu d’entrepreneurs, donc avec peu de ressources financières et avec des services qui, hélas, commencent désormais à se déliter.
Mais un département tranquille, avec de l’espace préservé et toujours verdoyant ; ici, aucun problème de stationnement ou d’embouteillage, on trouve facilement places pour sa voiture, aisément maisons pour se loger et sentiers et ruisseaux pour flâner.
Même ledit “réchauffement climatique”, dont les médias parlent tant, semble encore préserver le département Nièvre et l'hiver reste suffisamment rigoureux en Morvan !
Mais hélas aussi !
A l'attention des forces vives de la Nièvre et des regards extérieurs
Identité et attractivité des territoires nivernais
Quelles compétences pour assister les élus ?
Selon la plus récente enquête, les Nivernais, habitants, élus, acteurs du territoire, plébiscitent à nouveau les paysages et les forêts comme premier marqueur identitaire de la Nièvre et meilleur atout pour son attractivité. Pour autant tous les diagnostics, études et enquêtes relèvent depuis de nombreuses années le manque de reconnaissance des différentes composantes qui singularisent le département.
Avec le déploiement non maitrisé de l'éolien, les Nivernais prennent conscience que les paysages ne sont pas des cartes postales figées mais résultent des multiples interventions humaines qui les façonnent sur l’histoire et la géographie. Conjuguant préservation et aménagement, patrimoine naturel et culturel, habitat, espaces agricoles, forestiers et urbanisés ils ne sont pas délocalisables et singularisent le cadre de vie des populations.
Ce cadre de vie des habitants est aussi le cadre d’accueil des visiteurs et de nouvelles activités, le cadre des projets de territoires et donc de la gestion de l’espace. Le paysage est aussi une ressource. On préserve bien, on développe bien, un territoire que l’on connaît bien et la reconnaissance de cette valeur partagée nécessite une vue d’ensemble, condition de la solidarité et de la cohérence à l’encontre d’actions cloisonnées sans lien les unes avec les autres. L'évolution des paysages doit donc être choisie et non subie.
Pour le département de la Nièvre, le problème n’est donc pas tant l’énergie éolienne par elle même que le manque de reconnaissance de la riche diversité des paysages qui identifient et qualifient les territoires nivernais et dans laquelle elle se déploie.
Jean-Jacques Verdier – administrateur du Pays Bourgogne Nivernaise - ex-membre de la Commission Départementale de la Nature des Paysages et des Sites de la Nièvre - a contribué aux Etats généraux du paysage avec la Fédération Française du Paysage et à l'Etat des lieux des paysages protégés d'Ile de France avec la DIREN et le Conseil Régional - Alligny-Cosne - Paris
Point de vue - Paysages de l'éolienPour le paysagiste Jean-Jacques Verdier, administrateur du Pays Bourgogne Nivernaise qui a notamment contribué aux Etats généraux du paysage avec la Fédération Française du Paysage, une impla...