6 Avril 2018, Rédigé par éducation-programme
Depuis sa création en 1959 avec un ministre doté alors de réels pouvoirs cette institution, mis à part quelques actions peu contestables, comme la sauvegarde du patrimoine, aura surtout bénéficié aux fonctionnaires et sans doute aussi à quelques connaissances artistiques.
A l’heure de la troisième génération rien n’a changé et les frais de fonctionnement sont toujours là. Cependant, au fil du temps, l’enveloppe dévolue au soutien artistique s’est réduite comme peau de chagrin, sans parler hélas du discrédit de l’exécutif.
Un ministère des illusions et des frustrations ?
Les artistes en mal de reconnaissance se consoleront peut-être en pensant que cette raréfaction des aides aura au moins comme avantage d’éviter des choix forcément arbitraires.
C’est le général de Gaulle qui crée en 1959 le ministère des Affaires culturelles. Il en confie la direction à André Malraux qui conservera ce poste jusqu’en 1969. André Malraux définit sa mission de la manière suivante :
« Rendre accessible les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français. En assurer la plus vaste audience et favoriser la création des œuvres d’art et de l’esprit... ».
A son instigation, quinze grands monuments historiques comme Versailles, le Louvre, les Invalides… seront restaurés. En 1964, l’Inventaire général des richesses artistiques de la France est créé.
Quant à la diffusion “démocratique”, notamment de l'art vivant, Malraux pense la promouvoir à travers des Maisons de la Culture.
André Malraux lors de l'inauguration de l’exposition « Chefs d’œuvre de l’art mexicain » au Petit Palais, Paris 13 juin 1962, mais à cette époque nulle parité, on reste entre hommes !
Mission de contrôle effectuée à l'académie de France à Rome : La villa Médicis: le mythe et les réalités