Témoignage d’une Donneuse d’eau
Marguerite Chassin, dite « Mathilde », a vu le jour le 5 décembre 1893 à Pougues-les-Eaux, dans une famille de condition modeste. Son père travaillait pour l’établissement thermal à l’usine d’embouteillage.
A treize ans, Mathilde débute son apprentissage chez un pâtissier-confiseur qui tenait boutique dans la galerie marchande du Parc. Le matin elle vendait des bonbons aux eaux minérales et l’après-midi, elle faisait des gaufres pour les curistes.
Mathilde Chassin-Paulus commence alors, le premier juin 1911, une saison de Donneuse d’eau au Pavillon des sources Saint-Léger, Saint-Léon :
« Nous étions au pourboire et touchions dix centimes du verre d’eau mais il fallait auparavant s’acquitter de la somme de 375 francs afin de pouvoir travailler aux sources ».
La journée commençait à six heures mais la grande vague des curistes arrivait entre dix et onze heures trente, après les bains. Vers midi, Mathilde et sa collègue essuyaient et rangeaient les verres, gravés en cristal Saint-Louis, représentant le site de l’établissement avec le Splendid Hôtel. L’après-midi, les curistes prenaient les eaux entre 15 et 18 heures après s’être promenés parfois jusqu’à la terrasse de Bellevue qui offrait un étonnant coup d’oeil.
A cette époque glorieuse, des milliers de curistes fréquentaient la petite cité thermale et deux millions de bouteilles d’eau des sources Saint-Léger, Alice et Elisabeth étaient expédiées aux quatre coins du monde. On pouvait aussi croiser des personnalités, des écrivains comme Roger Martin du Gard ou jules Renard, dont le fils Paul était médecin à Pougues. Les grandes familles d’Europe se rendaient à Pougues, la noblesse russe d’avant 1917, la reine de Madagascar…
Le Splendid Hôtel, construit en 1888, était le plus beau de Pougues, il possédait cent chambres qui étaient toujours complètes et dont le prix était de vingt francs par nuit et par personne, soit un Louis d’or. Les riches pensionnaires séjournaient généralement avec chauffeurs et domestiques, ils pouvaient pratiquer tennis et golf situés le long de l’allée des Soupirs, non loin de l’hôtel. Le casino leur proposait par ailleurs concerts et comédies en plus, bien entendu, des jeux d’argent et petits chevaux alors très prisés. Le Splendid Hôtel, occupé par les allemands, et peu entretenu sera finalement détruit en 1977.
A treize ans, Mathilde débute son apprentissage chez un pâtissier-confiseur qui tenait boutique dans la galerie marchande du Parc. Le matin elle vendait des bonbons aux eaux minérales et l’après-midi, elle faisait des gaufres pour les curistes.
Mathilde Chassin-Paulus commence alors, le premier juin 1911, une saison de Donneuse d’eau au Pavillon des sources Saint-Léger, Saint-Léon :
« Nous étions au pourboire et touchions dix centimes du verre d’eau mais il fallait auparavant s’acquitter de la somme de 375 francs afin de pouvoir travailler aux sources ».
La journée commençait à six heures mais la grande vague des curistes arrivait entre dix et onze heures trente, après les bains. Vers midi, Mathilde et sa collègue essuyaient et rangeaient les verres, gravés en cristal Saint-Louis, représentant le site de l’établissement avec le Splendid Hôtel. L’après-midi, les curistes prenaient les eaux entre 15 et 18 heures après s’être promenés parfois jusqu’à la terrasse de Bellevue qui offrait un étonnant coup d’oeil.
A cette époque glorieuse, des milliers de curistes fréquentaient la petite cité thermale et deux millions de bouteilles d’eau des sources Saint-Léger, Alice et Elisabeth étaient expédiées aux quatre coins du monde. On pouvait aussi croiser des personnalités, des écrivains comme Roger Martin du Gard ou jules Renard, dont le fils Paul était médecin à Pougues. Les grandes familles d’Europe se rendaient à Pougues, la noblesse russe d’avant 1917, la reine de Madagascar…
Le Splendid Hôtel, construit en 1888, était le plus beau de Pougues, il possédait cent chambres qui étaient toujours complètes et dont le prix était de vingt francs par nuit et par personne, soit un Louis d’or. Les riches pensionnaires séjournaient généralement avec chauffeurs et domestiques, ils pouvaient pratiquer tennis et golf situés le long de l’allée des Soupirs, non loin de l’hôtel. Le casino leur proposait par ailleurs concerts et comédies en plus, bien entendu, des jeux d’argent et petits chevaux alors très prisés. Le Splendid Hôtel, occupé par les allemands, et peu entretenu sera finalement détruit en 1977.
Rapporté par Christophe CELLE, président des Amis du Vieux Pougues, 01/06/1995