vendredi 9 octobre 2015

Marc Vérat au Conseil général

L’exposition précédente de Marc Vérat ne comportait que ses superbes photomontages inspirées du Parc Thermal de Pougues les Eaux. Cette exposition au Conseil Général se révèle plus complexe et plus riche. L’essentiel réside dans ces superbes photographies de friches industrielles nivernaises dans lesquelles Marc Vérat incorpore une image féminine. L’ancienne usine Lambiotte de Prémery constitue son terrain de prédilection avec jeux de lignes et de couleurs. Dans ces décors, le peintre y intègre la présence d’une femme issue d’une ancienne peinture classique, ou d’une propre peinture de Marc Vérat, ou encore d’un récent dessin noir et blanc. Chaque photomontage, longuement réfléchi et travaillé, offre une poésie nostalgique propice à la réflexion sur la civilisation et notre époque. L’Art témoigne toujours de la précarité humaine, des mutations d’une société, sans toutefois faire regretter un passé qui aurait été idyllique (les ouvriers de l’époque ne devaient guère considérer leur usine comme un paradis). Au contraire, ces témoignages artistiques prouvent la persistance et l’opiniâtreté de toute humanité. Ne pas oublier tout en projetant d’autres objectifs… Outre ces photomontages, Marc Vérat présente aussi des dessins et peintures qui ont précédés ses nouvelles créations. Une exposition à voir car montrant les différentes facettes d’un créateur qui s’est toujours tenu hors des modes, mais toujours sincère, voire intransigeant. Nouvelle preuve que la Nièvre est riche en créations dignes d’intérêt.
Michel Philippart




Marc Vérat en compagnie de Jean-Louis Balleret et Catherine Audin / photo Pierre Duriot

La Trieuse de charbon



Charles Landelle

La jolie petite trieuse de charbon vient de trouver un compagnon dans le Lavoir des Chavannes.

jeudi 8 octobre 2015

Marc Vérat revisite l’ancienne usine Lambiotte


Marc Vérat revisite l’ancienne usine chimique Lambiotte
L'usine désaffectée, vue par l'artiste. Elle fabriquait du charbon de bois, mais aussi des arômes - photo Éric basset

Si Lambiotte m'était contée. Ainsi pourrait s'intituler l'exposition de l'artiste contemporain Marc Verat, consacrée à l'usine chimique implantée à Prémery, et fermée depuis 2002.
Images-Mémoires, titre de cette exposition, est visible dans le hall du Conseil départemental jusqu'au 30 octobre.
Les fraises Tagada
Marc Verat offre au public sa vision d'un site chargé d'histoire, d'un passé industriel qui a eu ses heures de gloire dans les années 1960 à 1980, de la carbonisation du bois à la production des arômes alimentaires, comme le goût de fraise des fameux bonbons Tagada. L'artiste représente ces lieux délaissés depuis la désindustrialisation, appelés Urbex, aujourd'hui, avec sa manière bien personnelle de conserver une trace de leur histoire. Les nymphes, incrustées dans ses oeuvres photographiques, ajoutent au mystère du temps qui passe, redonnant vie aux bâtiments à ossatures métalliques rouillées, aux espaces en friche. Là où la nature veut inlassablement reprendre ses droits sur la pollution. Surréaliste, ou hyperréaliste, le travail de l'artiste interroge sur ces grands changements.
Horaires : du lundi au jeudi, de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h, ainsi que les vendredis jusqu'à 17 h 30. Vernissage jeudi 8 octobre, à 18 h.

mercredi 7 octobre 2015

L'usine Lambiotte




Diane chasseresse sur le site Lambiotte à Prémery où la nature reprend désormais ses droits.
D'après Gustave Courtois et Théodoro Ralli.

lundi 28 septembre 2015

La société change !

Nous vivons une période de grande mutation, tout le monde s’en rend bien compte.
Dans le secteur industriel déjà, la production ne s’effectue plus du tout de la même manière.
Le tri du charbon, hier manuel à Montceau-les-Mines, nécessitait une main d’œuvre laborieuse et nombreuse. Avec la création du Lavoir à charbon des Chavannes en 1923, toujours à Montceau-les-Mines, l’opération s’est mécanisée avec un rendement naturellement plus conséquent qui nécessitait moins de personnel.
Mais, à l’instar des Établissements Lambiotte à Prémery et de nombreuses autres entreprises industrielles, ledit Lavoir à fini par ne plus être rentable et son activité a disparu à l’aune de ce troisième millénaire.
Les méthodes de fabrication ont considérablement évolué, pour une part importante celles-ci se sont dématérialisées, parfois délocalisées, et cela n’échappe à personne. Mécanisation, robotisation, rationalisation numérique…, engendrent comme conséquence, pour quelques nouveaux emplois créés, une suppression de beaucoup d'autres, souvent peu qualifiés, et ceci à tout jamais.

Néanmoins, les personnes maîtrisant une compétence dans un secteur porteur devront sans doute, à un moment ou à un autre, accepter aussi de partager leur temps de travail, toujours à cause de ces gains de productivité, mais également en raison d’une formation mieux assurée et plus nombreuse. Pour les autres, sachant que l’Économie actuelle repose essentiellement sur un marché de large consommation, il va donc bien falloir, sous peine de gripper la machine, accepter comme norme de plus ou moins « subventionner » toute une population d’inactifs ou, plus à proprement parler de non-productifs, comme des jeunes en longue formation, des personnes bénéficiant de stage, de retraite, ou autre pension...

Images-Mémoire
Septembre et octobre 2015 – Exposition au Conseil Départemental de la Nièvre

Vernissage jeudi 8 Octobre à 18h.