LE PARADOXE de l'art contemporain
La culture générale s'est
démocratisée en France. A la version latine de la Troisième
République s'est progressivement substituée la sélection par les
mathématiques, aux résultats peu contestables et sans doute plus
justes. Dans le domaine des Beaux-Arts, l'académisme a laissé place
au « concept », forcément subjectif, donc sujet à une sélection
arbitraire.
Outre les partisans de l'art moderne,
les « lauréats-professionnels » de l'art contemporain ont très
souvent tourné en dérision la peinture académique et dénoncé
l'ancien système des Beaux-Arts. Pourtant les artistes qui
privilégient le conceptuel ou le minimalisme bénéficient largement
du soutien de l'administration, véritable substitut aux Salons
officiels du Second Empire et de la Troisième République.
Mais au contraire de l'art académique,
en son temps très populaire, l'art contemporain n'a pas ou presque
pas de public et sans l'appui des structures mises en place par les
États son existence même paraît compromise, sa légitimité s'en
trouve donc mise en cause.
CULTURAL POWER et Soft power
On pourrait définir le Cultural power,
suivi du Soft power, comme une capacité d'obtenir ce que l'on
souhaite par le biais de l'attraction plutôt que par la contrainte,
comme une capacité à influencer et à façonner les préférences
des autres.
Dès la fin du second conflit mondial,
les États-Unis profitant de l'aura de libérateur, mirent en place
le « Fulbright act », un programme d'aides et d’échanges
éducatifs et culturels.
Ce programme était initialement prévus
en direction des intellectuels, source d'influence, et visait en
particulier à répondre aux récits pessimistes de certains sur
l’avenir de la puissance américaine dans le monde et, globalement,
du déclin toujours possible des grandes puissances.
Aujourd'hui, la prépondérance des
États-Unis dans le domaine des arts, de la culture, reste durable et
toujours d'actualité.
ART CONTEMPORAIN – Profil type de
Cultural power
L'Oeuvre : Actuellement une
photographie floue de genre indéterminé qui peut être de qualité
médiocre mais de grand format avec, au centre, un éclairage néon
qui clignote le tout sur un fond sonore répétitif.
Le Titre : UNTITLED
La Démarche : Le processus de
l'assimilation de la source lumineuse, de sa mise en valeur et de
l'atténuation floue joue un rôle récurrent majeur. Les calculs
parfois ironiquement exagérés ne livrent pas seulement le protocole
détaillé de la propre démarche intrinsèque mais ils introduisent
aussi l'aspect délibérément arbitraire et ambigu des systèmes
sémantiques qui se réfèrent à eux-mêmes en s'ouvrant finalement
sur des lectures multiples parfois complexes qui questionnent le
spectateur...
L'Artiste : Vit et travaille à New
York, appartient et est issu de la bourgeoisie aisée. Pour
appartenir à la scène de l'art occidental le talent n'est pas
indispensable, par contre la connaissance du réseau semble
incontournable et le carnet d'adresse doit surtout être très
influant.