lundi 17 mars 2025

Archives de l'école des Beaux-Arts de Nancy

 
Mines de plomb - crayons gras - Dépôts réglementaires des élèves
Apprentissage obligatoire, avant 1968, du dessin d'après les plâtres antiques


























L’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy a conservé, dans ses réserves,
les dessins d’élèves réalisés de 1814 à 1938.
Grâce à une subvention du ministère de la Culture (2018),
2100 dessins des cours « Antique et Nature » et « Composition décorative » ont été numérisés.

La dénomination « Antique » regroupe les dessins de statues de la Grèce antique et de la Renaissance. Les dessins d’après nature sont des études de modèles, le plus souvent masculins,
posant dans l’atelier, ainsi que des portraits d‘élèves.

La composition décorative était l’étude de la plante et son application dans la décoration et l’objet.

On retrouve dans ce fonds les dessins d’étudiants, futurs artistes de l’Ecole de Nancy :
Henri Bergé, Alfred Finot, Emile Friant, Camille Gauthier, Jacques Gruber,
Louis Hestaux, Camille Martin, Joseph Mougin et Victor Prouvé.

jeudi 13 mars 2025

Etudes Alma-Tadema

 







SIR LAWRENCE ALMA-TADEMA
30 Octobre 2019, Rédigé par education-programme

BRITANNIQUE, NÉ AUX PAYS-BAS, 1836-1912

Lawrence Alma-Tadema naît le 8 janvier 1836 à Dronrijp (Pays-Bas). Peintre anglais d’origine néerlandaise, il entre en 1852 à l’Académie d’Anvers où il est formé notamment par Louis de Taye, un professeur d’archéologie qui ne délaisse pas pour autant la pratique artistique, ce qui a un impact important sur l’art du jeune Alma-Tadema : en effet, Taye lui conseille de se concentrer sur des thèmes historiques.
Alors que Londres accueille l’Exposition Universelle de 1862, Lawrence Alma-Tadema découvre les collections d’antiques du British Museum ainsi que la frise du Parthénon, importée de la Grèce Ottomane au début du siècle. Cette découverte de la sculpture antique va mener le peintre à s'intéresser aux chantiers récents des fouilles concernant Pompéi et Herculanum.
Après Paris où le courant néo-grec prend naissance, le peintre s'installe finalement à Rome suite au commencent de la guerre franco-prussienne de 1870.
Au contact du foyer artistique parisien, puis londonien, l’art de Lawrence Alma-Tadema s'affirme par une luminosité marquée par le rendu des teintes. S’il peint quelques scènes historiques médiévales, c’est avec l’Antiquité gréco-romaine qu'il se démarque et rencontre un énorme succès.
Dans des représentations aussi figuratives que précises, Lawrence Alma-Tadema met en scène souvent de jeunes et jolies femmes lascives dans des intérieurs de marbres au ciel méditerranéen. Son travail réalisé de manière archéologique est remarquable par son traitement des textures des métaux et du marbre. Lawrence Alma-Tadema meurt le 25 juin 1912 à Wiesbaden (Allemagne).

Lawrence Alma-Tadema a entretenu des liens avec les peintres John William Godward, des artistes préraphaélites comme John William Waterhouse, et avec Léon Gérôme et William Bouguereau.

LES FEMMES D'AMPHISSA - 1887, Huile sur toile 48 1/4 x 72 1/2 po (122,5 x 184,2 cm) - Acquis par la famille Clark en 1978 https://www.clarkart.edu/Collection/786

Des adeptes de Bacchus, le dieu du vin, se réveillent sur la place du marché d'Amphissa, en Grèce, où elles se sont égarées de chez elles, à Phocis, au cours d'une nuit de danses rituelles.
Amphissa et Phocis sont en guerre, cependant les femmes d'Amphissa offrent gracieusement la nourriture et la protection aux bacchantes. La peinture illustre un événement relaté par l'historien grec Plutarque et présenté par Alma-Tadema comme une leçon de charité à son auditoire victorien.

Quand les hommes font la guerre, les femmes font la paix et servent de modèle !
Les jeunes femmes d'Amphissa, pourtant en territoire profane du Centre d'art, ont dansé et bu plus que de raison mais, dans un instant, les filles de Phocis avec abnégation et générosité offriront paix et réconfort...




samedi 8 mars 2025

William Bouguereau


 


Prix ​​réalisé : 290 500 USD
Estimation : 150 000 à 250 000 USD
Christie's, le 12 octobre 2011

William Adolphe Bouguereau (français, 1825-1905)
La Muse (Philomèle)
signé et daté 'W. BOUGUEREAU/1861' (en bas à gauche)
huile sur toile 53¼ x 37½ po (135,3 x 95,3 cm) Peint en 1861.
Provenance :
L'artiste avec Durand-Ruel, Paris, 1864.
Avec M. Knoedler & Co., New York, 1864.
Mme L. Barrows.
Vente anonyme ; American Art Association, New York, 26 février 1927, lot 200.
Juge Robert A. Hefner, Oklahoma City.
Legs de la part de ce dernier à l'Oklahoma Heritage Society, Oklahoma City, 1970.
Littérature :
L. d'Argencourt et M. Walker, William Bouguereau : 1825-1905, catalogue d'exposition, Musée des beaux-arts de Montréal, 1984, p. 117, fig. 44.
M. Walker, William Bouguereau, A Summary Catalogue of the Paintings, New York, 1991, p. 66.
D. Bartoli et F. Ross, William Bouguereau : Catalogue Raisonné de son œuvre peinte, New York, 2010, pp. 202-3, no 1861/06.


Ne nous y trompons pas ! Après un siècle de mises à l'écart,
la cote des peintres dits Pompiers est en passe de retrouver sa valeur initiale.

Ses œuvres sont passées en vente aux enchères publiques à 772 reprises, majoritairement dans la catégorie Peinture.
La Gazette Drouot - William Bouguereau en version privée - Publié le 03 oct. 2019

Longtemps resté entre les mains des descendants du peintre, cet ensemble unique d’œuvres provenant de son atelier a permis de juger, pour un total de 431 360 €, de sa virtuosité à saisir expression et sentiment. Pour les admirateurs du grand peintre académique, l’événement est de taille : pas moins de seize œuvres, issues en droite ligne de son atelier, ont été soumises au feu des enchères.



Vente Blanchy-Lacombe, le 28/03/2023

La maison de vente Blanchy-Lacombe propose une toile inédite du peintre rochelais William Bouguereau (1825-1905). Celui-ci enflamme souvent les enchères grâce aux collectionneurs américains.
« Scène romaine ». Estimation : 250 à 300 000 euros. C’est une œuvre achetée directement à William Bouguereau par les Saint-Affrique. Deux vieilles familles rochelaises, d’ascendance protestante, même si les Bouguereau sont en partie redevenus catholiques.
William Bouguereau s’est orienté vers la peinture malgré le désaccord de son père, négociant en vin à Saint-Martin-de-Ré où sa famille s’installe en 1832. Envoyé étudier à Mortagne-sur-Gironde auprès d’un oncle curé, puis à Pons, son père l’appelle à Bordeaux, pour gérer un commerce d’huile. Il a 20 ans. Le jeune homme se lie avec Charles Marionneau, avec Jean-Paul Alaux, prend des cours de dessin, de lithographie, part étudier à Paris, obtient le Grand Prix de Rome en 1855. Il reviendra s’établir à La Rochelle au moment de la Commune de Paris.

William Adolphe BOUGUEREAU - Lot 545
Scène Romaine, 1855 - Huile sur toile, signée et datée vers le bas vers la gauche, 110 x 81,5 cm.
Rétractation de la matière principalement dans le rouge de la tunique de la femme, quelques restaurations à prévoir.
Acheté directement à l'artiste par la famille Sainte-Affrique, par descendance aux actuels propriétaires.
Références :
Catalogue raisonné of his Painted Work par Damien Bartoli et Frederick C. Ross, Antique Collectors Club, 2010, décrit et reproduit page 43 sous le N°1855/08
Bouguereau a fait de nombreuses études pour ce tableau, dont une très aboutie de l'homme assis au premier plan. Il s'agit très certainement d'un travail d'atelier, on retrouve au premier plan le père dans l'exacte même position que dans notre toile, seul le bandeau de pierre de l'entrée est remplacé par un tabouret et un drapé est venu recouvrir la nudité du modèle. Il existe également une aquarelle qui reprend très exactement notre tableau. Experts Amaury de Louvencourt & Agnès Sevestre Barbé.