Faut-il se tourner vers l'Art du passé ?
Situation, décor et encadrement virtuels de peintures à l'huile sur toile, toutes exécutées entre 1972 et 1999.
Vive la peinture et la contestation ! L'achat d'oeuvres essentiellement conceptuelles par les institutions françaises permet à une poignée d'artistes de ne se consacrer qu'à leur art. Pour d'autres, plus nombreux, une représentation imagée et traditionnelle de l'environnement constitue l'assurance d'un gain plus ou moins régulier. Toutefois et malgré ces positions opposées, la plupart des artistes souhaitent que leurs oeuvres soient exposées, reconnues et si possible rémunérées...
D'un XXème siècle riche en diversités, les institutions et l'histoire de l'art ne retiennent et ne mettent en exergue que les formes d'expression plastique dont l'objectif consiste principalement :
- soit à se manifester sur un mode sommaire et iconoclaste, sous prétexte de réalisation novatrice
- soit à retrouver la source primitive et instinctive de l'acte créateur...
Face à l'innovation critère d'absolu, face à la mise en scène banalisée de l'objet, face au multimédia institutionnalisé, l'oeuvre narrative et peinte, comportant de surcroît des référents clairement affichés, renvoie immanquablement aux questions fondamentales : Qu'est-ce que l'art et celui-ci existe-t-il en dehors de l'art d'autrefois ?
L'image peinte entend précisément souligner que la Figuration contemporaine, après un siècle qui a surtout cherché à s'en affranchir, offre toujours, à défaut de révolution technique, une source de sens et de grande diversité.